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Nouvelles économiques

Canada : les mises en chantier demeurent résilientes

17 février 2025
Maëlle Boulais-Préseault
Économiste senior

Faits saillants

  • La construction résidentielle commence l’année à un rythme accéléré par rapport à décembre avec 239  739 mises en chantier en janvier 2025 (désaisonnalisées et à rythme annualisé).
  • La hausse a surtout été observée dans les logements destinés à la location, qui sont majoritairement concentrés au Québec et en Colombie-Britannique. Le tableau 1 ci-dessous résume les principales données.

Commentaires


Le rebond des mises en chantier de janvier n’a rien de surprenant après le chiffre plutôt faible paru le mois passé. La donnée de janvier se compare d’ailleurs à notre prévision (237  000). Bien qu’elles demeurent à un niveau inférieur à celui anormalement élevé observé en novembre, les mises en chantier sont en hausse par rapport à janvier 2024. C’est Montréal qui a connu la plus grande hausse en janvier, avec une augmentation de 112 % des mises en chantier par rapport à un an plus tôt. Au contraire, Toronto a vu son nombre d’unités construites diminuer de plus de 40 % par rapport à janvier 2024.

Encore une fois, la progression a été soutenue par le secteur multirésidentiel (graphique), un segment qui continue de faire preuve de résilience. Les segments des maisons individuelles, jumelées et en rangée ont aussi vu leur nombre de mises en chantier augmenter par rapport à janvier 2024.

Implications

Bien que certains facteurs favorables Lien externe au site. à la construction résidentielle semblent en place pour 2025, dont la baisse des taux d’intérêt et la stabilisation des coûts de construction, le nombre de mises en chantier durant l’année à venir s’annonce plutôt modeste au Canada. Le rythme de croissance des mises en chantier devrait ralentir, tout en restant élevé par rapport à sa moyenne historique. La pénurie de main-d’œuvre qualifiée dans le secteur de la construction, le manque de terrains vacants et les règles de zonage continuent de représenter un frein à la construction. La menace de guerre tarifaire représente aussi une source d’incertitude. Avec des tarifs douaniers, l’inflation sur les coûts de construction pourrait se poursuivre en 2025. En effet, la liste des potentiels tarifs de représailles canadiens envers les importations des États-Unis inclut certains matériaux utilisés par l’industrie, surtout dans les produits de bois d’œuvre, les métaux et la peinture, ce qui pourrait exercer une pression à la hausse sur les coûts, si des substituts canadiens ne sont pas trouvés.


NOTE AUX LECTEURS : Pour respecter l’usage recommandé par l’Office québécois de la langue française, nous employons dans les textes, les graphiques et les tableaux les symboles k, M et G pour désigner respectivement les milliers, les millions et les milliards. MISE EN GARDE : Ce document s’appuie sur des informations publiques, obtenues de sources jugées fiables. Le Mouvement Desjardins ne garantit d’aucune manière que ces informations sont exactes ou complètes. Ce document est communiqué à titre informatif uniquement et ne constitue pas une offre ou une sollicitation d’achat ou de vente. En aucun cas, il ne peut être considéré comme un engagement du Mouvement Desjardins et celui-ci n’est pas responsable des conséquences d’une quelconque décision prise à partir des renseignements contenus dans le présent document. Les prix et les taux présentés sont indicatifs seulement parce qu’ils peuvent varier en tout temps, en fonction des conditions de marché. Les rendements passés ne garantissent pas les performances futures, et les Études économiques du Mouvement Desjardins n’assument aucune prestation de conseil en matière d’investissement. Les opinions et les prévisions figurant dans le document sont, sauf indication contraire, celles des auteurs et ne représentent pas la position officielle du Mouvement Desjardins.